· Durée de la lecture: 7 minutes · 0 Commentaires
partager l'article
Une journée avec Nabor à l'Accueil de Jour de l'Armée du Salut, à Renens
Le matin, à notre arrivée, c’est l’heure du petit-déjeuner. L’équipe prend une quinzaine de minutes pour un moment de prière, avant le début du service qui durera au moins jusqu’à 14h00. La parole de Dieu guide chacune et chacun dans les interactions avec les visiteurs aux parcours souvent chaotiques.
Nabor installe efficacement les tables de la salle à manger. Rapidement, chaises et couverts sont posés, la salle est prête. Sans répit, Nabor continue en cuisine : mise en place des ustensiles, dressage de la salade et service sur assiette.
Déjà, les premières personnes arrivent. On se connaît. Le service de midi est dense, c’est le coup de feu. Le sourire reste quand-même au programme, agrémenté parfois de quelques mots avec ses hôtes. Aujourd’hui, c’est une journée plutôt calme, environ 50 personnes sont servies. En entrée, une salade mêlée, et en plat principal, des spaghetti à la sauce tomate et au thon. Les discussions entre voisins de table se prolongent autour d’un café. Puis c’est le départ, chacune et chacun poursuit sa route.
L’équipe range et nettoie la salle afin qu’elle soit prête pour d’autres utilisations. À peine terminé, le camion de Table Suisse arrive et apporte des aliments pour les repas à venir. Tout le monde aide à décharger la camionnette, avant de trier les aliments et de les conserver correctement, soit au frigo, soit dans la réserve.
La journée se termine, la fatigue se fait sentir, il n’y a pas eu le temps pour prendre une pause, voire une interview. Mais voilà quelques points que Nabor aimerait préciser :
Nabor et son engagement
Qui vient manger à l’Accueil de Jour à Renens ?
Le public est divers, il s’agit de personnes qui peinent à terminer les mois, qui sont seules, qui souffrent d’abandon, qui passent entre les mailles du filet social de notre société.
Qui est Nabor ?
Nabor travaille à l’Accueil de Jour de l’Armée du Salut depuis neuf ans. Motiver, animer et faire sourire les personnes en détresse, avec une oreille attentive, un mot gentil et un regard souriant le galvanisent autant que ses autres tâches très pratiques.
D’origine équatorienne, l’espagnol, sa langue native, lui sert quotidiennement pour accueillir et orienter des personnes migrantes, sans papiers, sans travail, sans logement ou simplement sans moyens financiers.
Qu’est-ce qui motive Nabor ?
Quand une personne accablée par sa situation passe la porte, Nabor la rencontre avec bienveillance, une boisson, quelques mots empathiques. Souvent, il peut partager un conseil. Voir la personne repartir avec une lueur d’espérance, c’est la raison d’être de son travail. Car l’espoir fait vivre, et il veut en donner généreusement à ceux et celles qui n’en ont plus.
Qu’est-ce que cet engagement apporte à Nabor lui-même ?
Être utile à une autre personne lui apporte un sentiment de contentement et comble son besoin profond de partager l’espoir et la joie. De plus, avec les tâches très variées qu’il accomplit, il ne s’ennuie jamais. Il croît que le travail à l’Armée du Salut a un impact qui peut changer la vie des personnes, voire des générations qui les suivent.
Continuez à lire
Lisez ici d'autres articles au sujet « comment nous faison le bien ».
