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Oswald Dänzer a grandi dans une famille de paysans qui gérait une auberge à côté de l’exploitation. Il y avait toujours du travail, et c’est ainsi qu’il a appris à assumer différentes tâches dès son plus jeune âge.
Cela lui a souvent été utile plus tard, dans sa vie professionnelle. Cuisinier dans un restaurant de lieu d’excursion, responsable du service traiteur d’une compagnie aérienne, directeur d’une installation sportive ou encore collaborateur chargé de l’encadrement de personnes détenues : polyvalent, Oswald relevait tous les défis.
Une maladie comme élément déclencheur
En dernier lieu, Oswald travaillait comme gestionnaire en intendance pour une institution sociale dans la région de Zurich et avait la tête sur les épaules. Il aimait beaucoup son travail varié, qui le comblait. Puis sa femme est tombée gravement malade du COVID‑19 et a dû être placée dans un coma artificiel. L’issue est restée incertaine pendant plusieurs semaines.
« J’ai senti tout le poids de l’incertitude, mais j’étais convaincu que j’arriverais à gérer cette situation. »
De bonnes nouvelles et des conséquences inattendues
Quatre semaines plus tard, ce fut enfin le soulagement : « Ma femme allait mieux et a pu être sortie du coma. Elle se rétablissait et, une fois sa convalescence terminée, j’ai su que tout irait de nouveau bien. » Ce fut un profond soulagement.
Pourtant, Oswald allait dès lors de plus en plus mal. Plus rien ne l’intéressait ni ne le réjouissait, il n’avait plus le sourire aux lèvres. « Je continuais de travailler, mais je voyais bien que j’étais devenu plus susceptible. Ce que je faisais avant avec plaisir m’énervait tout à coup. Je pensais que cet état finirait par passer, mais il durait », précise Oswald.
Diagnostic : dépression sévère
Des mois plus tard, une discussion avec son frère l’a incité à s’informer au sujet de la dépression. Bouleversé, il a constaté qu’il en présentait bien des symptômes. Confiant, il s’est adressé à son employeur et lui a fait part de ses craintes de manière transparente. Il lui a demandé de l’observer et de l’évaluer.
Trois semaines plus tard, il a été convoqué à un entretien. Deux documents lui ont alors été remis pour signature : une résiliation ordinaire et une convention de résiliation. « Puisque je ne savais pas ce qu’était une convention de résiliation, j’ai refusé de la signer le jour même. Cependant, vu mon état, j’étais incapable d’agir et je n’ai finalement pas demandé conseil. Quelques jours plus tard, j’ai donc signé cette convention. Je sais maintenant que c’était une grave erreur », continue Oswald.
Deux jours plus tard, il est allé chez le médecin, qui l’a mis en arrêt de travail. Une analyse psychologique a confirmé qu’Oswald souffrait d’une dépression sévère.
Un nouvel espoir
De l’espoir grâce à la force de la communauté
Au HOPE HOUSE, Oswald a trouvé davantage qu’une structure quotidienne. Il fait de nouveau partie d’une équipe et d’une communauté. Dans cette communauté, il a pu tisser de nouveaux liens et éprouve sans cesse de l’estime en tant que personne.
« Je suis devenu membre d’une communauté constituée de Dieu et des hommes, qui me donne de la force. De semaine en semaine, je remarquais que j’allais mieux et que je gagnais en assurance. Maintenant, je suis sur le chemin de la guérison complète », raconte-t-il en souriant. Même si Oswald est conscient que cela est difficile, son souhait serait de retrouver un poste fixe jusqu’à ce qu’il puisse prendre sa retraite.
En conclusion, Oswald donne le bon conseil suivant à toutes les personnes qui font face à une situation difficile :
« Il ne faut jamais perdre espoir ! Car aussi profond que soit le gouffre, on finit toujours par remonter la pente. »
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Judith Nünlist
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