« Je te vois »

Nous la portons toutes et tous en nous, cette aspiration à être vus. Pas du grand public ou dans les réseaux sociaux, selon la devise « voir et être vu », mais il s’agit d’être vraiment pris en considération en tant qu’être humain, avec tout ce qui nous constitue : nos rêves, nos souhaits, nos forces et nos faiblesses.

Un Dieu qui me voit

Il y a plus de 8 milliards d’êtres humains sur terre. Comment Dieu peut-il me voir en tant qu’individu ? Il existe une histoire bouleversante à ce sujet dans l’Ancien Testament. Agar, une jeune esclave, fuit dans le désert à la suite d’une grosse dispute avec sa maîtresse. Étant sans droits, exclue et enceinte, la jeune femme a peu de chances de survivre. Pourtant, elle rencontre alors Dieu par l’intermédiaire d’un ange. Il l’encourage et lui fait des promesses pour son avenir. De cette rencontre, Agar tire l’enseignement suivant : « Ai-je vu ici la trace de celui qui me voit ? » (Genèse 16:13). Même dans le désert de ma vie, je ne suis pas invisible. Dieu me regarde. Et elle lui donne un nom : « Atta-El-Roï », le Dieu qui me voit.

Le Psaume 139:15–16 nous dit : « Mon corps n’était pas caché devant toi lorsque j’ai été fait dans le secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tes yeux me voyaient, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant qu’un seul d’entre eux n’existe. »

Ces paroles sont très réconfortantes : déjà avant qu’il ne voie le jour, l’être humain est vu par Dieu. Aucune vie n’est anonyme, aucune histoire n’est insignifiante ni déterminée par le hasard.