Passantenheim-Biel_Therese-Siegenthaler-Blogheader
Passantenheim-Biel_Therese-Siegenthaler-Blogheader

Au Foyer de passage de Bienne, Therese Siegenthaler a trouvé un chez-soi provisoire ainsi que du calme et de la stabilité.

En émigrant en Tchéquie, le couple Siegenthaler réalisait un rêve de longue date. Puis son époux chéri est décédé et Therese Siegenthaler (63 ans) a perdu pied. En mauvaise santé et sans le sou, elle est revenue en Suisse. Elle raconte elle-même comment elle a réussi à retrouver un certain équilibre et à reprendre courage avec le soutien de l’Armée du Salut de Bienne :

Une nouvelle vie

« Ça faisait déjà longtemps que mon mari rêvait de vivre en Tchéquie. Après y avoir passé des vacances à de nombreuses reprises, nous avions appris à aimer ce pays et nous y avions trouvé des amis. Puis, nous avons tous deux perdu notre emploi pour raison de santé. Entre-temps, notre fils était adulte et avait pris son indépendance. Nous avons ainsi mis notre plan en œuvre et nous sommes construits une nouvelle vie en Tchéquie.

Nous nous sommes établis dans un village à proximité de la frontière allemande. De ce fait, il y avait de nombreux germanophones, ce qui me convenait parfaitement étant donné que je maitrisais à peine le tchèque. Le processus pour s’annoncer était compliqué. Si un ami de mon mari ne nous avait pas aidés, nous n’y serions pas arrivés. Après ce début quelque peu chaotique, nous avons vraiment pu profiter de notre nouvelle vie.

Lorsque nous ne voyagions pas et qu’il n’y avait rien à faire au jardin, j’en profitais pour faire de grandes promenades dans la nature alentour. Je ne pouvais que rarement emmener mon mari dans mes balades exploratoires dans les environs en raison de son état de santé. Le fait de marcher lui causait de fortes douleurs et même la position debout était problématique pour lui. Sa condition physique se détériorait à vue d’œil. Il avait beaucoup maigri et était devenu toujours plus faible. Un jour, rentrant de commissions, je l’ai retrouvé mort, gisant sur le sol.

« Le Bureau social m’a aidée et m’aide encore à régler mes démarches administratives. »

_UF_0216_highres
Therese Siegenthaler

Perte, peurs et retour

Dès ce moment, tout a changé. Un jour après le décès de mon mari, en raison de la pandémie de COVID-19, la frontière avec l’Allemagne a été fermée. En raison du confinement, personne d’autre n’a eu le droit de participer à l’enterrement. J’étais entièrement livrée à moi-même. Je n’avais jamais correctement appris le tchèque, ce que je regrettais alors. J’étais dépassée avec tous les courriers et documents importants.

En outre, suite à la pandémie, les offices étaient partiellement fermés et je n’ai pas pu me procurer d’importants documents. Cela a conduit à ce que je n’ai plus pu payer les factures, car elles étaient libellées au nom de mon mari et que je n’étais pas en mesure de prouver que nous étions mariés. J’étais désorientée, j’ai commencé à souffrir d’attaques de panique et j’ai sombré dans la dépression. Je n’osais plus sortir de la maison et je me suis toujours davantage repliée sur moi-même. J’étais à bout de force et je perdais pied. Près d’une année après le décès de mon mari, suite à mon appel au secours, mon frère m’a rapatriée en Suisse. À part quelques affaires, j’ai tout laissé derrière moi. Je n’ai pris que trois sacs avec des habits et les documents les plus importants. Je voulais simplement partir.

Le chemin vers l’Armée du Salut

Mon frère m’a provisoirement hébergée. Grâce au fait qu’il connaissait une collaboratrice du Bureau social, je suis entrée en contact avec l’Armée du Salut à Bienne. J’avais quitté la Tchéquie en catastrophe et j’avais laissé tout derrière moi sans explication. La situation m’avait complètement dépassée et j’étais en mauvaise santé.

En raison de mon état de santé, j’ai craint d’être soudainement dépendante d’une aide. Cela m’a incitée à chercher un logement pour personnes âgées. Le Bureau social m’a orientée vers le Foyer de passage, où j’ai provisoirement trouvé refuge. Durant mon séjour de six mois, j’ai pu me remettre des épreuves passées et régler une grande partie de mes affaires.

Therese-Siegenthaler-Passantenheim-Biel-Spaziergang-Sozialberatung
Therese-Siegenthaler-Passantenheim-Biel-Spaziergang-Sozialberatung

« Au Foyer de passage, j’ai trouvé du calme et du soutien. L’Armée du Salut m’a aidée à reprendre pied. »

Therese Siegenthaler

Un nouveau chez-soi

L’Armée du Salut m’a aidée à reprendre pied. Grâce à l’appui du Bureau social, j’ai pu emménager dans un appartement pour personnes âgées doté d’un service d’urgence disponible 24 heures sur 24. Je m’y sens en sécurité. J’apprécie le temps passé à la maison avec un bon livre ainsi que les visites et excursions avec mon frère ou une bonne amie. Dans le complexe d’habitation pour personnes âgées, j’ai en outre trouvé un groupe dans le cadre duquel nous faisons des jeux, nous racontons des histoires d’en-temps et avec lequel nous entreprenons occasionnellement une sortie.

Même si je souffre encore de temps en temps de crises d’angoisse, de manière générale, je vais beaucoup mieux. Je vis beaucoup plus consciemment, je me réjouis des petites choses de la vie et je tente de penser de manière positive. Il est important de ne pas abandonner et de faire au mieux dans chaque situation. »

Hébergement pour des personnes à la recherche d’un toit

Le Foyer de passage de Bienne propose aux femmes et aux hommes qui ont besoin d’un logement un hébergement provisoire pour un maximum de neuf mois. L’établissement dispose de 25 places au total et s’adresse aux personnes qui n’ont ni logement ni abri à partir de 18 ans.

mobile-Therese-Siegenthaler-Passantenheim-Biel-Gesprächssituation
Therese-Siegenthaler-IN0324-Gespräch Passantenheim Biel

Le Foyer du passage à Bienne

Vers la site
retour au début