De retour à une vie bien réglée grâce à travailPLUS

Nathalie N. (52 ans) avait la tête sur les épaules. Elle a un master de psychologue et d’assistante socioprofessionnelle. Elle travaillait à Genève comme assistante sociale auprès d’une organisation s’occupant d’intégration sociale, qui aide à retrouver confiance, à nouer des liens sociaux et à (re)trouver un emploi.

Un engrenage qui a chamboulé sa vie

Le travail ne manquait pas de défis. « Souvent, des facteurs accablants freinent les progrès faits par les bénéficiaires, ce qui peut aussi représenter une surcharge pour les personnes accompagnatrices », explique Nathalie. Elle travaillait beau­coup et ressentait constamment de la pression, ce qui a conduit au stress. Au printemps 2022, Nathalie a soudainement et fréquemment souffert de crises pas vraiment définissables, ce qui a conduit son médecin à prescrire un arrêt de travail pour raisons médicales.

Ont suivi 18 mois de calvaire à la maison, sans savoir quel traitement pourrait soulager ses douleurs et contribuer à sa guérison ! Nathalie ne récupérait que très lentement ses forces. Elle n’a pas supporté plus longtemps l’incertitude et s’est adressée directement à un neurologue. Un électroencé­phalogramme a finalement donné un résultat : une épilepsie, déclenchée ou tout au moins favorisée par un burn-out. Des doutes ont assailli Nathalie. Avait-elle trop  ? Finirait-elle comme celles et ceux qui lui étaient confiés et qui avaient souvent toutes les peines du monde à reprendre pied dans la société ?

Le quotidien sans travail ni structure quotidienne, avec par contre, 20 à 30 crises d’épilepsie, ont provoqué chez Nathalie, en plus, des dépressions. Les crises l’épuisaient physique­ment : elle avait de la peine à accomplir des activités telles que monter les escaliers, faire des courses ou cuisiner. Nathalie s’est repliée sur elle-même et a commencé à négli­ger ses contacts sociaux. Rouler en voiture, faire du vélo ou du ski n’était plus possible et cela entravait encore davantage sa liberté. Nathalie était à bout de force et ne savait plus comment se débrouiller par ses propres forces. Dans sa détresse, elle avait besoin d’aide.

travailPLUS : une bouée de sauvetage

En raison de sa situation, l’Office cantonale des assurances sociales attribué une conseillère à Nathalie, qui l’a dirigée vers travailPLUS à Genève. Les offres de travailPLUS s’adressent aux personnes ayant des difficultés d’accès au marché du travail. De concert avec la personne concernée, l’emp­loyeur et d’autres parties prenantes, travailPLUS trouve des solutions adéquates et réalistes dans une approche globale et tenant compte des ressources. Des coachs expéri­mentés dans la mise en oeuvre de mesures accompagnent les personnes qui leur sont adressées dans des programmes de réinsertion, en collaboration avec nos partenaires, sur des sites réels.

travailPLUS a soutenu Nathalie dans sa réinsertion professi­onnelle, en tenant compte du rythme dont elle a besoin pour retourner à une vie réglée comprenant structure quotidienne, travail et perspectives.

En compagnie de Roxane Berner, responsable et Jobcoach de travailPLUS Genève, elle a repensé sa place dans la vie professionnelle et dans la société. En tenant compte des possibilités, sans pression, et dans une atmosphère agréable, elle a augmenté sa performance professionnelle jusqu’à un taux d’occupation de 60 % dans le cadre d’un programme de réintégration. Et Roxane d’ajouter :« Lorsque j’ai rencontré Nathalie quelques semaines plus tard, elle était comme transformée. Le fait que sa référente professionnelle sur place l’ait accueillie avec bienveillance et le fait qu’elle était de nouveau impliquée dans un contexte professionnel, ont été très propices. Par la suite, Nathalie N. s’est continuellement développée positivement. Je la félicite pour le chemin parcouru, pour sa résistance et pour toutes les ressources qu’elle a réussi à mobiliser pour persévérer et pour poursuivre son chemin ! »

Pour conclure, travailPLUS a aidé Nathalie avec succès lors des négociations pour sa reprise du travail chez son employeur.

Nathalie s’est adaptée à la nouvelle situation. Elle utilise les transports publics pour se rendre à son travail et pour les longs trajets. Elle a repris pied et travaille désormais à 606 % comme assistante sociale. La stabilité et sa nouvelle philosophie de vie ont aussi une influence positive sur son épilepsie : les crises surviennent nettement plus rarement, c’est-à-dire une à deux fois par mois. Nathalie a appris à en déceler les signes et peut ainsi réagir à temps à une crise et en éviter les répercussions plus graves. Sa qualité de vie s’est nettement améliorée.

Dans quelques mois, Nathalie ouvrira son cabinet de psycho­logue et achèvera sa formation de thérapeute de couple et de sexothérapeute. « Je réaliserai un rêve. Je pourrai alors travailler à mon propre rythme et sans pression », explique Nathalie, un sourire aux lèvres, avant de conclure :« J’en suis infiniment reconnaissante à travailPLUS. J’ai appris à faire plus attention à moi et j’ai tiré des enseignements positifs de la situation. »