1400
1400 enfants ont été aidés à ce jour.
Développement international de l’Armée du Salut soutient un projet au Brésil qui permet aux enfants et aux jeunes de sortir de l’illégalité et d’échapper à la pauvreté et à la toxicomanie.
Lesedauer: 5 Minuten · 0 Commentaires
·partager l'article
Lorsque Pedro, son fils de 5 ans, a été engagé plusieurs fois comme trafiquant de drogue pendant son absence, Cristina Silva en a eu assez. Elle devait entreprendre quelque chose contre la pauvreté endémique, la criminalité et la toxicomanie dans le quartier. Elle ne pouvait pas rester plus longtemps sans rien faire. Elle a donc décidé de quitter son emploi dans une cantine d’hôpital pour prendre elle-même les choses en main.
Vila dos Pescadores est une localité de pêcheurs située en dehors de la métropole de São Paulo. 17 000 personnes y vivent pour la plupart dans la pauvreté. Seul environ un tiers de la population active dispose d’un revenu régulier. Dans le labyrinthe de huttes sur pilotis, il règne des conditions rudes. La pauvreté et les activités illégales comme le trafic de drogues et d’êtres humains sont la règle. Pour survivre, les villageois pêchent le crabe ou exercent des activités commerciales ou artisanales informelles. La vie dans l’une des communes les plus pauvres de l’État fédéral est rude et brutale.
Cristina ne voulait pas que son fils vive le même destin tragique et la même absence de perspectives que beaucoup d’adolescents et que beaucoup de jeunes hommes du village. Mais que faire ? Comme si souvent, ce sont les enfants qui sont les premières victimes de la pauvreté et de la toxicomanie de leurs parents. Ceux-ci ne s’occupent pas d’eux et préfèrent s’adonner à des activités illégales et à l’addiction. Les enfants sont exposés à de grands dangers, subissent beaucoup de violences dans le cadre familial déjà et prennent rapidement la mauvaise voie. Au Brésil, les enfants vont à l’école pour une demi-journée. Le reste du temps, nombre d’entre eux traînent livrés à eux-mêmes dans le quartier et sont, comme Pedro, entraînés dans des activités illégales et sont victimes de maltraitance. Beaucoup des enfants du village sur pilotis n’ont jamais une véritable occasion de tirer le meilleur parti de leur vie. Ceci a incité Cristina à s’occuper en priorité des enfants.
Dès que les cours étaient finis, elle accueillait les enfants chez elle, dans sa maison. Sa maison a ainsi soudainement fonctionné comme un centre d’activités et de loisirs. Cristina a pensé qu’elle pouvait ainsi éloigner les enfants de la rue et des dangers qui les y guettaient ou, à tout le moins, leur faire du bien. Et elle a fini par avoir raison. Pamela a été l’une des premiers enfants qui ont fréquenté régulièrement la maison de Cristina. Elle est aujourd’hui âgée de 26 ans. Pamela n’aurait jamais survécu sans l’aide de Cristina.
Il y a désormais plus de 20 ans de ça. Pedro, le fils de Cristina a réussi à échapper à l’illégalité grâce à l’amour et l’engagement sa mère. Il a travaillé durant quatre ans sur un bateau de croisière, parle plusieurs langues et aide aujourd’hui sa mère à gérer le centre, qui est désormais aussi ouvert le week-end. Ce sont jusqu’à 150 enfants qui fréquentent quotidiennement le centre. Ils font du bricolage, de la musique ou participent au cours de karaté donné par un maître de karaté local, lequel enseigne spécialement au centre pour les enfants. Le cours est très apprécié et renforce la confiance en soi des enfants. Avoir confiance en ses propres moyens, c’est tout particulièrement important dans un quartier comme celui-ci. Cela protège contre le risque de tomber, déjà à un âge précoce, dans le cercle vicieux de la consommation ou du trafic de drogues. Mais il n’y a pas que les activités qui aident à s’épanouir en sécurité
Chez Pamela, c’est une opération vitale qui a dû être effectuée à l’âge de cinq ans. Le centre et la communauté villageoise ont aidé à assumer les frais. Sans cette opération, Pamela n’aurait pas passé le cap de l’enfance. « Ce n’est que grâce au centre et à sa sécurité, que j’ai pu vivre mon enfance et que je suis encore en vie aujourd’hui. » Comme Pamela, ce sont 1400 autres enfants qui ont fréquenté le centre au cours des années. Et ce sera encore le cas de bien d’autres enfants, grâce à l’engagement infatigable de Cristina, de son fils Pedro avec le soutien de l’Armée du Salut brésilienne et de Développement international de l’Armée du Salut Suisse. La Confédération participe également financièrement au projet par le biais de la Direction du développement et de la coopération (DDC).
L'Armée du Salut soutient également les sans-abri comme Francisco. Lisez son histoire et apprenez-en plus sur notre projet « Three Hearts ».
En savoir plus