« Que tout aille bien pour toi, pour ta famille et pour tout ce qui t'appartient. »
1 Samuel 25:6
Le Foyer et ateliers Hasenberg fête ses 90 ans cet été. Beaucoup de choses ont changé au cours de son existence. Et aujourd’hui aussi, le Hasenberg est continuellement en mutation, comme le montre une visite sur place.
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Le moulin du Hasenberg fournissait jadis la commune de Waldkirch en farine. En 1934, l’Armée du Salut acquérait l’exploitation agricole du Hasenberg et accueillait les premiers résidents une année plus tard. Aujourd’hui, le Hasenberg offre différents types d’hébergement, des emplois protégés ainsi que des occupations dans une structure d’accueil de jour à des hommes souffrant de problèmes psychiques ou d’addiction. Hasenberg peut héberger 44 hommes, et 52 peuvent y travailler. Selon leur aptitude, ils sont hébergés en chambres individuelles spacieuses, en collocations à 2 personnes ou dans leurs propres studios ou habitent à l’extérieur.
Peter W. est l’un des résidents du Hasenberg et vit dans une chambre individuelle. Sa chambre est aménagée et décorée avec amour avec des voitures miniatures. Elles constituent la fierté de Peter. il est pompiste de formation. Pendant longtemps, il a géré sa propre station d’essence à proximité de St-Gall. Plusieurs opérations aux hanches, aux pieds et aux genoux l’ont toutefois empêché de poursuivre son travail et l’ont contraint à s’annoncer à l’AI. Il a trouvé un nouveau chez-soi au Hasenberg et il y pare avec beaucoup d’élan des légumes frais pour le magasin de la ferme.
Dans le montage, les activités sont moins physiques. Ça sent actuellement les huiles essentielles. Nous fabriquons des lampes à huile essentielle pour un client externe au moyen d’une fraiseuse CNC. Il y a aussi un appareil de gravure circulaire et, depuis peu, une machine à graver laser. Au montage, nous rencontrons également Thomas A. (57 ans) qui y travaille. Lorsque son épouse est décédée en 2021, le monde de Thomas s’est effondré. Il est devenu alcoolique. S’en sont suivis plusieurs séjours en clinique de désintoxication et en psychiatrie. L’addiction l’a poursuivi au Hasenberg : « J’ai d’abord travaillé au jardin. Mais je m’y suis surmené. Le soir, je ne parvenais pas arrêter, je trouvais toujours quelque choses que je devais accomplir, avant de cesser le travail. » Cela l’a fait rechuter. Depuis qu’il travaille à l’atelier de montage, Thomas va mieux. Il remplit assidûment des caissettes en bois avec du matériau de remplissage pour un client externe. Thomas habite dans un studio situé sous les combles de la ferme. Il raconte fièrement qu’il l’a aménagé et rénové lui-même. Il est infiniment reconnaissant pour les offres diversifiées du Hasenberg.
Alfred W. a sa place fixe dans la cuisine. Il vit depuis 29 ans au Hasenberg et est ainsi un pilier du Foyer. Il aide le cuisinier et les autres employés de la cuisine de l’institution à préparer quotidiennement les repas pour les résidents et le personnel du Hasenberg. À l’âge de 51 ans, il a encore accompli une formation d’employé de cuisine AFP. Une étape importante pour lui, car depuis lors, il a réussi à se libérer de l’alcool.
L’offre de travail du Hasenberg est aussi variée que ses résidents. Ces derniers sont aussi engagés dans l’hôtellerie, le nettoyage, la blanchisserie ainsi que la jardinerie de l’institution.
90 ans et plein d’énergie : c’est ainsi que de nouveaux projets ont vu le jour aux quatre coins du bâtiment et du terrain. Comme par exemple le « sentier du silence », qui a été aménagé sur le périmètre du Hasenberg à l’occasion du jubilé. Trois à quatre stations invitent à la détente, à la régénération et à l’introspection. Les résidents du Hasenberg ont été impliqués dans sa création. Lors d’un atelier, on leur a demandé ce que « le silence » représentait pour eux. Les stations ont été aménagées jusqu’à l’été grâce à de petits travaux de construction. En plus de cela, un chemin a dû être dégagé et renforcé, et un petit escalier a dû être aménagé dans la forêt, depuis lequel on peut avoir une vue sur le champ. Avec un peu de chance, on peut voir des animaux sauvages comme des blaireaux, des chevreuils et des cerfs depuis cet endroit.
Par ailleurs, des stations ont vu le jour au bord d’un ruisseau dans la forêt et vers un pont avec vue sur le clocher de l’église de St. Pelagiberg. Les hommes de la menuiserie ont contribué au projet en confectionnant des bancs.
Le Foyer Hasenberg peut héberger 44 hommes se trouvant dans des situations difficiles, en leur offrant une structure quotidienne utile ainsi qu’un chez-soi provisoire ou à long terme.
Les résidents ne sont pas en mesure de se prendre en charge de manière autonome en raison d’une addiction ou d’une déficience psychique. L’institution propose des emplois protégés dans le cadre d’une structure d’accueil de jour, p. ex. dans les domaines suivants : le montage, la culture maraîchère bio, l’entretien du bâtiment et du jardin, la production de palettes et de bois de chauffage, la cuisine et l’intendance ainsi que la réception. Ces emplois sont aussi accessibles aux femmes et aux collaboratrices et collaborateurs résidant hors de l’institution. Une autre offre de l’institution du Hasenberg est la structure d’accueil de jour, dans laquelle des personnes avec un handicap (aussi retraitées) trouvent une occupation ainsi qu’un quotidien varié.
Au moyen d’activités créatives, valorisantes et faciles, la structure d’accueil de jour favorise l’inclusion et la participation à la société des personnes qui y prennent part.
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Judith Nünlist
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