Ouvre-toi – entre en relation avec tes semblables !

La solitude rend malade

La solitude n’est apparemment qu’un sentiment. Pas un sentiment agréable, mais tout de même qu’un sentiment. Des recherches récentes ont toutefois montré que les personnes seules souffrent plus fréquemment de maladies chroniques, de troubles du sommeil, de stress, de symptômes dépressifs et de problèmes d’estime de soi. Il nous arrive à tous de nous sentir parfois seuls, c’est normal. Toutefois, si cet état se prolonge, la plupart d’entre nous souhaiterons que quelque chose change. Tout particulièrement, en cette période de crise liée au coronavirus, nous avons pu expérimenter par nous-mêmes que nous ne pouvions pas rester seuls très longtemps. Sans la présence de nos semblables, nous nous sentons seuls.

Les relations sont vitales

Dans le phénomène de solitude, le problème ne réside pas dans le fait que nous ayons trop peu de relations, mais plutôt dans le fait qu’il nous manque quelque chose dans ces relations. Par exemple, lorsque nous parlons avec une personne, mais que nous remarquons qu’en fait nous n’avons rien à nous dire. Ou, lorsque nous rentrons épuisé du travail, et que le conjoint ne le remarque pas. Karl-Heinz Brisch, le spécialiste en relations, compare les fonctions de « réconfort affectif » et d’« émotions positives » des relations avec les fonctions des vitamines : elles sont vitales et nous ne sommes pas capables de les fabriquer nous-mêmes.

Ainsi la relation entre individus pourrait constituer l’antidote à la solitude. Mais qu’est-ce qui nous empêche d’entrer en relation avec d’autres personnes ?

Situations de solitude dans notre société

Dans le discours social sur la solitude, on avance trois facteurs extérieurs qui pourraient être responsables de la solitude : « l’autorévélation » (ce que je révèle de moi), l’autonomie et le manque de temps.

Pour ce qui est de « l’autorévélation » : pour véritablement entrer en relation et ne pas être seul, il faut cette autorévélation (c-à-d. être prêt à révéler quelque chose de soi). Qu’est-ce qui nous empêche de nous montrer tels que nous sommes ? Selon le professeur de psychologie David Myers, la raison réside dans le fait que nous vivions dans une société qui parie sur la mise en scène, qui érige la perfection en référence et qui stigmatise les faiblesses.

Pour ce qui est de l’autonomie : notre aspiration à être indépendant est aujourd’hui un besoin fondamental. Ce dernier est cependant souvent érigé en idéal, augmentant le danger que nous négligions la relation.

Pour ce qui est du manque de temps : le fait de manquer de temps constitue également un facteur de solitude. Car c’est un fait que pour entretenir des relations profondes, nous avons besoin de beaucoup temps et d’énergie, ce qui manque le plus souvent.

Qu’est-ce qui nous préserverait efficacement de la solitude ?

Le phénomène de solitude est trop complexe pour imputer la cause du sentiment de solitude des gens aux seules circonstances extérieures. Ce sont aussi avant tout des circonstances intérieures qui sont responsables du sentiment de solitude. Pour faire face à la solitude, il faut en autres que nous puissions faire confiance aux autres et nous ouvrir à eux. Et ceci, de nouveau, dépend de nombreux facteurs : de la manière dont nous avons appris à nous lier aux autres, des barrières que nous avons érigées au fil du temps, afin de nous protéger de blessures et, fondamentalement, de notre confiance en nous, c’est-à-dire du fait que nous croyions que nous méritons l’attention des autres. Le psychologue Franz Petermann, aujourd’hui décédé, a découvert, dans ses études, qu’outre la confiance en soi, la compassion, c’est-à-dire l’empathie, constituait aussi une condition préalable pour être capable de faire confiance aux autres.

Comment reconnaître les personnes dignes de confiance ?

Le fait que nous nous ouvrions ou non à quelqu’un d’autre dépend, en premier lieu, beaucoup de nous-mêmes. Comme nous sommes souvent centrés sur nous-mêmes et que nous ne sommes pas sûrs de nous. Si nous parvenons à surmonter cet égocentrisme, nous pouvons particulièrement observer la mimique, la gestuelle, la posture corporelle d’autres personnes. À quoi ressemblent les personnes dignes de confiance ?

Rosemarie Rothmeier et David. N. Dixon ont analysé des interviews. Les signes suivants indiquent qu’une personne est digne de confiance : un contact visuel direct, le fait de se tenir droit, le fait de ne pas régulièrement regarder l’heure, une écoute attentive et concentrée de son interlocuteur, le fait de dégager une impression de discrétion. Le dilemme est toutefois le suivant : les personnes qui ont longtemps vécu seules et isolées ne sont malheureusement pas très « douées » pour reconnaître qui est sincère et qui ne l’est pas.

S’ouvrir aux autres et puis entrer en relation avec eux

Pour rompre la solitude, il faut faire un grand effort sur soi-même. Il faut du courage pour se lancer dans de nouvelles activités, pour faire la connaissance de nouvelles personnes et pour s’ouvrir à elles. Avec #StandByMe, le nouveau programme de soutien de l’Armée du Salut, nous voulons sensibiliser nos semblables au thème de la solitude. Être attentif aux personnes seules, afin qu’elles aient facilement accès à nous. Nous voulons être là pour ces personnes, avec notre attention, avec notre proximité et avec notre compassion. Notre objectif est de transmettre, conjointement avec vous, nos donatrices et donateurs, plus de compassion. Merci d’être membre de #StandByMe.

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#StandByMe rompt la solitude

Avec #StandByMe, notre programme actuel de soutien, nous souhaitons mettre en lumière le thème de la solitude et surtout rompre la solitude des personnes touchées. Cela nous réjouirait beaucoup si tu pouvais nous accompagner dans cette démarche. Chaque geste compte. Merci pour ton temps et ton engagement.

Recommander #StandByMe !