Ysamarcooking
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Ysamar travaille dans la cuisine.

« Je suis originaire du Venezuela. Mon pays traverse des temps très diffi ciles. Il manque de tout. Les emplois sont rares et la pauvreté a rapidement augmenté. Les gens ont peur et nombre d’entre eux veulent quitter le pays. Ce n’est toutefois pas facile, et cela peut même devenir dangereux.

Fuir de désespoir

J’ai moi aussi voulu quitter le pays avec ma petite famille. Mais on nous a trompés : au lieu de nous
retrouver, comme promis, dans une ville frontalière du Brésil, nous avons été amenés dans un village sans accès aux moyens de transport. Nous sommes alors partis à pied en direction de la frontière. Après plusieurs heures, une camionnette a finalement accepté de nous emmener. Mais peu après, le moteur est tombé en panne et nous avons dû pousser le véhicule. Il a ensuite commencé à pleuvoir et nos affaires ont pris l’eau et se sont abîmées. Le lendemain, nous avons trouvé un moyen de transport pour rejoindre Pacaraima, ville frontalière située au Brésil. Mais le chauffeur nous a réclamé un montant beaucoup plus élevé que ce qui était prévu, et nous nous sommes retrouvés sans argent. Mais au moins, nous étions enfin arrivés à bon port.

Le camp de réfugiés de Pacaraima était toutefois déjà surpeuplé. Nous avons trouvé refuge dans une petite tente pour quelques jours. Dès qu’une occasion s’est présentée de se rendre à Boa Vista, la prochaine ville frontalière, nous l’avons saisie, dans l’espoir que la situation serait meilleure là-bas.

Sans-abrisme, violence et consommation abusive de drogues

Pourtant, ça a été encore pire ! La vie dans le camp bondé était marquée de privations. Souvent, nous n’avions rien à nous mettre sous la dent de toute la journée et étions condamnés à souffrir de la faim. Pour nous en sortir, nous récoltions des déchets ou d’autres matériaux réutilisables. Ma famille avait déjà connu beaucoup de choses, comme la consommation abusive de drogues et d’alcool ou la violence. Mais le temps passé dans les camps a été une expérience terrible, à laquelle nous n’étions nullement préparés.

Un jour, nous avons appris de la bouche d’un collaborateur de l’Armée du Salut comment cette dernière s’engageait en faveur des réfugiés et les aidait. Cela nous a rendus curieux et nous avons décidé de nous rendre à l’Armée du Salut de Boa Vista. Je n’oublierai jamais l’accueil reçu à l’Armée du Salut. Depuis que nous sommes arrivés au Brésil, personne ne nous a accueillis si chaleureusement, malgré le fait que nous étions fatigués, affamés, sales et brûlés par le soleil. Le psychologue Icaro nous a offert un café et nous a expliqué comment faire pour participer au projet « Pontes ». Le lendemain, nous avons visité le Centre de l’Armée du Salut. Nous avons de nouveau été accueillis à bras ouverts par tout le monde. Nous avons pu utiliser les douches, laver nos habits, nous avons reçu à manger, nous avons pu participer aux ateliers et exercer des activités artisanales. Cela nous a fait tant de bien !

D’une tente dans la rue à son propre chez-soi

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Le projet « Pontes » de l’Armée du Salut soulage le sans-abrisme

Afin de soulager la détresse des réfugiés et de leur permettre de commencer une nouvelle vie, l’Armée du Salut brésilienne a lancé en 2019 le projet « Pontes », un projet visant à jeter des ponts. Dans le cadre de ce projet, les personnes reçoivent de la nourriture, un encadrement psychologique et de l’estime. Le projet propose en outre différentes activités et perfectionnements, apporte de l’aide pour la recherche de places d’hébergements propres et sèches et la recherche d’emploi, et veille à offrir des conditions de vie plus hygiéniques. Il permet ainsi à des personnes comme Ysamar de mener leur vie dans l’autonomie, la dignité et l’espoir.

Brésil
Brésil

Autres projets au Brésil

Outre le projet "Pontes", l'Armée du Salut met en œuvre d'autres projets au Brésil, par exemple pour les sans-abri. Visitez notre site et lisez l'histoire touchante de Francisco, un sans-abri.

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