En tant que présentatrice TV, quel est votre lien avec l’Armée du Salut ?
Je connaissais depuis longtemps les collectes des marmites et les légendaires brocantes. Et je savais aussi que l’Armée du Salut aide les personnes dans le besoin et qu’elle peut être une patrie spirituelle pour les personnes qui le souhaitent. Mais je n’avais pas de lien personnel avec l’Armée du Salut, jusqu’au moment du tournage de l’émission il y a une année…
… lorsque, peu avant Noël, vous avez présenté l’émission de télévision « Fenster zum Sonntag » depuis deux institutions de l’Armée du Salut.
Sous le titre de « Dach über dem Kopf » (Un toit au-dessus de la tête), nous avons tourné au Foyer de passage de Berne et dans le Logement accompagné d’Amriswil, en Thurgovie. Dans ces deux sites, nous avons pu jeter un œil dans les coulisses de l’Armée du Salut. Son travail m’enthousiasme.
Qu’est-ce qui vous reste en mémoire ?
Cela m’a choquée d’apprendre de la bouche des responsables du Foyer de passage que le nombre des personnes sans logement ne diminuait pas, mais qu’au contraire il augmentait, en particulier en raison de la crise du logement et des loyers exorbitants. Et il y a encore autre chose qui m’a rendue songeuse.
Et c’est ?
Certaines personnes pensent que tous les sans-abri sont des drogués ou des êtres asociaux. Pourtant, lors du tournage, j’ai constaté que 70 % des gens qui vivaient au Foyer de passage de Berne exerçaient une activité professionnelle. L’un des responsables, David Hunziker, m’a confié que même lui et moi avions en fait toujours un pied dans le sans-abrisme, selon ce qui pouvait encore nous arriver dans la vie. Une faillite, un burn-out ou un coup du destin peut tout changer. Ma visite à l’Armée du Salut m’a interpellée.